l inconscient n est il qu une conscience obscurcie
Linconscient n’est donc pas une conscience obscurcie. Il constitue une véritable instance du psychisme. Freud qualifie de préconscients les pensées, les souvenirs qui sont temporairement absents de la conscience, mais qui peuvent y revenir à tout moment. Il le fait pour les distinguer des contenus qui sont véritablement inconscients.
Menugłówne. 1 czerwca, 2022 przez . l'homme est il conscient de ses actes
L’inconscient n’est-il qu’un moindre degré de conscience ? – L’inconscient n’est-il qu’une conscience obscurcie ? – L’inconscient pense-t-il ? – Peut-on agir inconsciemment ? – Peut-on concevoir une conscience sans inconscient ? – Peut-on s’excuser en disant : « j’ai agi inconsciemment » ? – Puis-je ne pas savoir ce que je fais ? – Une pensée peut-elle
Darwina montré que l'être humain est issu de la chaine animale, et qu'il ne domine pas tous les êtres vivants; il n'y a point de rupture entre l'humanité et l'animalité d'un point de vue scientifique et biologique. La psychanalyse montre que l'être humain ignore une partie de ses motivations. Il n'est pas maître de lui même. Freud s
Page1 sur 7. L’inconscient est-il une excuse ? En général, inconscient signifie privé de conscience. Selon Freud, il y a trois instances dans l’homme, lesquelles régissent ses comportements, à la fois conscients et inconscient. On retrouve le ‘’ça‘’ la partie dite pulsionnelle. Il est animé par le seul principe de plaisir
Rencontre Amicale La Roche Sur Yon. Vu dernièrement Vu il y a 2 joursMembre depuis 24 août 2022 Partager la publication "Forum bien-être, médecines douces et développement personnel" FacebookTwitter googleEcole de la vieEspace professionnelBoostez votre communication3ème Festival pour l'école de la vieC’est quoi le bonheur pour vous ?Donnez un sens à vos vacancesNos engagementsNewslettersNos offres Le réseau neo-bienêtre pour les professionnelsThérapeutes et professionnels du bien-être, vous retrouverez ici les différents services que propose l'agence Neo-bienêtre en terme de communication, d'évènement... Rencontre inter-therapeutes Neo-bienêtre – Paris – Lyon – Montpellier – Aix-en-Provence – Toulouse – BordeauxPas de conférence ou de table ronde, rien que des échanges conviviaux pour mieux se connaÃtre et échanger… On laisse... E-mailing thérapeuteE-mailing thérapeutes, professionnels du bien-être, particuliers cadres supérieurs francophones et créatifs culturels passionnés de bien-être, médecine douce, développement personnel et... Facebook pour thérapeutes et professionnels du bien-êtreAu XIXème siècle, nous étions un milliard d’humains sur Terre. Aujourd’hui, nous sommes un milliard sur Facebook ! Vous comprenez... Vélo, yoga et méditationVélo, yoga et méditation? Rythme détendu et doux, respect de l’environnement, contact avec le monde, ouverture, partage, conscience du corps... Contactez-nous Inscrivez-vous à notre Newsletter Recevez toute l’actualité des événements dans le domaine du bien-être, des médecines douces et du développement personnel pour ne rien rater. Méditation, yoga, sophrologie…
23 Mai 2019 Marielle Couillerot Communication psycho vibratoire Je n’ai pas le temps » ; Je ne vois pas le temps passer » ; J’ai l’impression de perdre mon temps » ; Le temps passe trop vite ». La notion de temps est une notion abstraite qui repose sur l’état psychologique du moment. Le temps est assujéti à la coloration émotionnelle crée par un état psychologique et à la volonté de l’égo de vouloir en contrôler le mouvement. Avez-vous remarqué que lorsque vous vivez une situation qui vous plait, qui vous convient, le temps disparait ou devient élastique ? Par contre, lorsque vous avez planifié le déroulement de votre journée et qu’un contretemps vient s’immiscer comme un caillou dans votre chaussure, une forme de tension vous prend et développe instantanément un état de stress. Le temps, défini par un intervalle entre 2 horaires ou par une succession de jours sur un calendrier est un temps ’conceptuel’’. C’est une idée communément partagée et acceptée par tout le monde afin que l’ordre puisse se manifester dans l’organisation d’un système sociétal, communautaire, planétaire. Le système reposant sur la loi de l’équilibre voir article, le désordre ne peut y prendre place sous peine de risquer l’effondrement du système. En fait, il est illusoire de conceptualiser le temps car le temps n’existe pas ou plutôt il existe autant de notions de temps, que de consciences humaines peuplant la Terre. Le temps serait donc lié à la conscience, c’est-à-dire à la particularité de l’individu de se percevoir réellement et non subjectivement conditionné par les mémoires d’un passé émotionnel à travers un espace-temps. La conscience est donc du temps et le temps c’est de la vous êtes en voiture, coincé dans un bouchon sur le trajet menant à votre lieu de travail ou à tout autre rendez-vous, vous entrez dans un état de stress car vous êtes sous la domination de votre égo. C’est l’égo qui s’identifie au temps, ce n’est pas la conscience. Pour rester en harmonie avec le temps, il n’est point besoin de le contrôler seulement d’accepter de se laisser filer » par lui. Le temps file » oui mais pas tel qu’on l’entend. Le temps file la toile de la conscience, telle la trame d’un tissu qui se crée au fur et à mesure que le fil tisse la toile. Pourquoi la grande majorité des êtres humains sont dans le faire » et l’action » et ont tant de difficulté à accepter de ne rien faire et de répondre au besoin de se reposer en dehors des périodes de sommeil diurnes? Parce qu’ils s’identifient uniquement à leur égo. Les Humains veulent à tous prix remplir leur journée pour avoir le sentiment d’avoir utiliser le temps à son maximum. L’égo est une mécanique qui répond à des conditionnements, à des croyances, à des habitudes, souvent inconscientes afin d’avoir le sentiment d’exister et de contrôler la vie. L’égo n’est pas créatif, il est une construction de la personnalité nécessaire à l’existence de la personnalité. Cependant l’être humain est davantage qu’une personnalité quand il se conscientise, c’est-à-dire quand l’égo se laisse inspirer par la conscience. L’être humain devient créatif quand il perçoit comment l’émotionnel, les pensées et les croyances le conditionnent et peuvent le faire souffrir. Il devient créatif quand il voit qu’il peut rester maitre des situations qu’il vit en changeant le regard qu’il porte sur les situations et en choisissant de ne plus nourrir les pensées qui le limitent. Dans la situation de l’automobiliste, ralenti par une circulation difficile, l’individu peut décider de ne pas entrer dans un état de tension et de stress en observant les opportunités que lui offre cette situation. Il peut par exemple porter son attention sur son corps, ressentir à quel endroit il peut être contracté. Il peut masser les parties du corps tendues, se masser la nuque, se masser les yeux, se masser le cuir chevelu, relancer ainsi la vitalité dans son corps. Il peut aussi se concentrer sur sa respiration, observer son déroulement, voir comment le souffle peut être court et oppressé et décider de respirer plus amplement en gonflant le ventre et la cage thoracique à l’inspire et en relâchant le souffle fortement à l’expire, visualisant le souffle évacuer toutes les tensions physiques. Souffrir du temps c’est avoir peur de perdre, c’est avoir peur de manquer, c’est avoir peur de mourir, mourir à ce que l’on croit être, c’est-à-dire mourir à une forme étriquée l’égo, la personnalité, une forme qui voile le potentiel créatif de l’Humain, ce ’ pote-en-ciel ’ étant la temps bien employé est donc un temps consciemment vécu et non un temps dilapidé par inconscience et par l’ignorance de savoir que c’est le temps qui emploie. Ce n’est pas la volonté égoïque qui emploie le temps pour le plier à sa convenance selon ses désirs. La volonté égoïque ne fait que diminuer la possibilité de la conscience de pénétrer l’égo afin de parfaire la vie de l’individu selon ses y a une différence entre les désirs et les besoins. Les désirs sont des projections que l’égo souhaite manifester par plaisir, projections toujours influencées par un état émotionnel que l’on voudrait maintenir dans le bien-être. Le désir entraine toujours d’autres désirs car le temps du désir manifesté est fugace et l’être humain recherche continuellement à rester dans l’état émotionnel qui lui convient. Donc, il recherche ce qu’il a connu de bon » dans le passé pour le réactualiser dans son présent. Les besoins sont toujours quant à eux inhérents au temps présent. Le besoin physiologique de vider sa vessie par exemple ne peut attendre sous peine de désagréments physiques douloureux si on cherche à contrôler ce besoin naturel. Le besoin de dormir, nécessaire à la régénération du corps physique et mental peut avoir des conséquences fâcheuses sur la santé si ce besoin est contrarié par le désir de l’égo. Par exemple si vous avez plaisir à sortir danser plusieurs soirs par semaine impliquant de vous coucher très tard, ou si par volonté d'avoir du temps libre la journée vous choisissez de travailler la nuit, vous répondez à des désirs de l’égo qui ne sont pas des besoins. Ces situations de vie compromettent dans le temps la vitalité de l’individu et donc son besoin de rester en santé. Le temps correspond aussi à un rythme à respecter, le rythme biologique du corps est nécessaire pour qu'il puisse se régénérer. Qu’est-ce qui pousse l’être humain à s’agiter ? C’est l’inquiétude de ne pouvoir honorer les croyances de son égo. Telle personne a par exemple la croyance que la ponctualité est une façon de respecter le temps de l’autre, donc elle ne supportera pas d’arriver en retard. Telle personne a la croyance qu’elle doit être parfaite, donc elle ne supportera pas qu’on lui mette une pression, en ne lui accordant pas assez de temps pour parfaire son travail. Telle personne a la croyance que si elle ne fait rien c’est qu’elle est fainéante, donc elle refusera de prendre un temps de pause dans ses activités. L’égo est construit sur des croyances, ce sont elles qui façonnent la personnalité d’un individu. Le rapport au temps est déterminé par des croyances. L’ennui, le sentiment de vide, l’impatience, la peur du manque, le besoin de combler un manque appartiennent à l’égo. Pour que l’être humain préserve son équilibre loi de tout système il doit ajuster son égo au temps de sa conscience, au lieu de vouloir contrôler les évènements. L’évènement est amené par la conscience, pour que l’égo puisse se conscientiser. L’évènement est simplement le caillou dans la chaussure incitant l’individu à faire une pause, l’incitant à arrêter de s’agiter pour comprendre ce qui lui arrive et avoir la clarté d’esprit non obscurcie par l’émotionnel provoqué par la peur de pouvoir retirer le caillou de la chaussure c'est à dire, après avoir transformé son regard sur l’évènement, de pouvoir agir intelligemment pour retrouver la paix et le calme. Il ne s’agit pas de museler l’égo mais de le rendre conscient afin que le temps ne soit plus un objet de souffrance mais une opportunité d’épanouissement de l’être. Le temps est toujours parfait en ce sens qu’il apporte l’espace nécessaire à chaque personne pour se réaliser se réaliser = être bien avec soi. Le temps est le même pour tout le monde. La différence de perception du temps est liée à la compréhension que l’on porte sur lui par les croyances et à la faculté consciente de se mouvoir dans son espace pour répondre à la fois à ses besoins et à ses désirs de façon équilibrée et coordonnée. Notre difficulté face au temps provient de nos peurs, peur de ne pas être reconnu, peur de ne pas être aimé, peur d’être rejeté. Le temps n’agit jamais contre l’individu, c’est l’individu qui lutte contre le temps de façon à pouvoir le contrôler, dans l’illusion inconsciente de s’en libérer. L'être humain croit ainsi faire reculer la mort en occultant toutes les peurs qui l'accompagnent. Conclusion Le temps vous emploie-t-il ou est-ce vous qui l’employez? Cherchez-vous à dominer le temps ou laissez-vous le temps participer à vous rendre plus conscient ? Marielle Votre identité A destination de l'auteur de l'article uniquement Articles similaires Soyez le premier à réagir
Presentation Creator Create stunning presentation online in just 3 steps. Pro Get powerful tools for managing your contents. Login Upload Download Skip this Video Loading SlideShow in 5 Seconds.. III. Y’a-t-il de l’inconscient en nous ? PowerPoint Presentation III. Y’a-t-il de l’inconscient en nous ?. Exercice Travail de distinction des différents sens de la notion d’inconscient. Considérez ces différentes expressions et essayez d’expliquer ce qu’on cherche à dire quand on les emploie Tu es inconscient ! » Uploaded on Jul 17, 2014 Download PresentationIII. Y’a-t-il de l’inconscient en nous ? - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - E N D - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Presentation Transcript III. Y’a-t-il de l’inconscient en nous ? • Exercice Travail de distinction des différents sens de la notion d’inconscient. Considérez ces différentes expressions et essayez d’expliquer ce qu’on cherche à dire quand on les emploie • Tu es inconscient ! » • J’ai retrouvé Roger inconscient sous la table du salon » • Il tapait inconsciemment avec ses doigts les accoudoirs du fauteuil » • Il désirait inconsciemment échoué à son examen »1. L’inconscient avant Freud une conscience obscurcie - la conscience n’est pas tout notre psychique Bergson Quelque idée qu’on se fasse de la conscience de soi, telle qu’elle apparaîtrait si elle s’exerçait sans entraves, on ne saurait contester que, chez un être qui accomplit des fonctions corporelles, la conscience ait surtout pour rôle de présider à l’action et d’éclairer un choix. Elle projette donc sa lumière sur les antécédents immédiats de la décision et sur tous ceux des souvenirs passés qui peuvent s’organiser utilement avec eux ; le reste demeure dans l’ombre ». Matière et Mémoire, p. 156. Henri Bergson, 1859-1941Thèse de Bergson la conscience est la part du psychisme intéressée à l’action et au présent. La part laissée dans l’ombre peut être considérée comme inconsciente. Inconscient » = données actuellement inutiles au sujet Conscient » = données utiles au sujet Définition Sont inconscientes les données que je connais sans en avoir besoin mais que je pourrais retrouver si elles m'étaient utiles ». Psychisme- Les petites perceptions de Leibniz • Descartes • identification de l’esprit et de la pensée avec la conscience • la conscience nous donne accès à tout ce qui se passe dans notre esprit, sans possibilité d’erreur • Leibniz • - On ne peut pas rendre compte du psychisme, et même du comportement en général, sans reconnaître l'existence de pensées inconscientes. Leibniz, 1646-1716 Thèse de Leibniz On n'a pas conscience de tout ce qui se passe en nous. La pensée n'est pas toujours pensée consciente nous pensons toujours mais nous n'avons pas conscience de toutes nos pensées. Argument L'esprit est marqué par des petites perceptions sans que j'en sois conscient.Exemples je peux entendre un son sans m’en apercevoir, sans savoir que je l’entends par habitude ou par manque d’attention. Ou encore, ce son peut m’échapper car le bruit est trop petit, comme celui d’une petite vague au bord de la mer. Cependant, cette petite » perception ajoutée à un grand nombre d’autres permet l’ aperception », c’est-à-dire la conscience du bruit des L’hypothèse de l’inconscient freudien l’Autre de la conscience Dans le cours des siècles, la science a infligé à l’égoïsme naïf de l’humanité deux graves démentis. La première fois, ce fut lorsqu’elle a montré que la Terre, loin d’être le centre de l’Univers, ne forme qu’une parcelle insignifiante du système cosmique dont nous pouvons à peine nous représenter la grandeur. Cette première démonstration se rattache pour nous au nom de Copernic, bien que la science alexandrine ait déjà annoncé quelque chose de semblable. Le second démenti fut infligé à l’humanité par la recherche biologique, lorsqu’elle réduisit à rien les prétentions de l’homme à une place privilégiée dans l’ordre de la création, en établissant sa descendance du règne animal et en montrant l’indestructibilité de sa nature animale. Cette dernière révolution s’est accomplie de nos jours, à la suite des travaux de Ch. Darwin, de Wallace et de leurs prédécesseurs, travaux qui ont provoqué la résistance la plus acharnée des contemporains. Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu’il n’est seulement pas maître dans sa propre maison, qu’il en est réduit à se contenter de renseignements rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience, dans sa vie psychique. » Sigmund Freud, Introduction à la PsychanalyseLe problème initial Comment expliquer la pathologie dont souffrent les hystériques ? Hystérie l’hystérie est un trouble nerveux reconnu dès l’antiquité et qui était resté mystérieux, déroutant les médecins par la très grande diversité de ses manifestations, des crises de convulsions aux hallucinations et aux paralysies sans cause organique apparente. Les explications les plus diverses avaient été invoquées, y compris la possession démoniaque ou tout simplement la simulation. Brouillet, Une leçon de Charcot à la Salpêtrière, 1887 Le point de départ Le cas Anna O. » Pour tenter d’expliquer la pathologie dont souffre les hystériques, il faut faire l’hypothèse de l’existence de représentations inconscientes d’événements oubliés traumatiques, de réminiscences » qui occasionneraient certains effets pathologiques, comme des paralysies, des hallucinations, etc. Joseph Breuer, 1842-1925Thèse soutenue L’inconscient est radicalement distinct de la conscience ; c’est une réalité positive dont les pouvoirs et les effets sur la conduite humaine sont égaux, voire supérieurs, à ceux de la conscience. conscience Le psychique ne coïncide pas en toi avec le conscient qu'une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti, voilà qui n'est pas la même chose. » Freud, Une difficulté de la psychanalyse inconscient Les deux topiques » 1ère topique 2ème topique Conscience MOI Préconscient SURMOI Censure Inconscient CA Refoulé Cf. Freud, Le moi et le ça », 1923Quelles sont les tendances refoulées que l’on retrouve dans l’inconscient? Il s’agit presque toujours de tendances sexuelles », répond Freud, et de cette affirmation est née la légende d’un pansexualisme qui entoure encore aujourd’hui l’œuvre de Freud et ses disciples. Chez Freud, c’est dans le complexe d’Œdipe » que se règle dès la petite enfance la prohibition de l’inceste. C’est dans le complexe d’Œdipe que pour l’homme, la loi prend voix ». Lacan A cette époque, l’homme se trouve devant une grande tâche qui consiste à se détacher des parents, et c’est seulement après avoir rempli cette tâche qu’il pourra cesser d’être un enfant pour devenir un membre de la collectivité sociale. La tâche du fils consiste à détacher de sa mère ses désirs libidineux pour les reporter sur un objet réel étranger, à se réconcilier avec son père, s’il lui a gardé une certaine hostilité, ou à s’émanciper de sa tyrannie lorsque, par réaction contre sa révolté enfantine, il est devenu son esclave soumis. Ces tâches s’imposent à tous et à chacun, et leur accomplissement réussit rarement d’une façon idéale, c’est-à-dire avec une correction psychologique et sociale parfaite. Les névrotiques, eux, échouent totalement à ces tâches. C’est en ce sens que le complexe d’Œdipe peut être considéré comme le noyau des névroses ». Ingres, Œdipe et le Sphinx, 1808, Musée du LouvreComment Freud s’y prend-il pour étayer sa théorie? L'hypothèse de l'inconscient est-elle vraiment légitime ? Pour Freud, l'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime » car, sans elle,un certain nombre de phénomènes resteraient inexplicables par le recours à la seule conscience le rêve, les lapsus, les actes manqués et les symptômes névrotiques. Ils sont la conséquence de ce rapport de force entre le ça l’inconscient et le sur-moi la censure L'hystérie, les lapsus, les actes manqués, rêves, tous ces comportements qui auparavant étaient considérés soit comme banals, soit comme absurdes sont donc en réalité significatifs, ils sont les moyens qu'a trouvé l'inconscient pour se faire entendre, pour s'exprimer. Par là, on satisfait en quelque sorte symboliquement nos désirs Schiele, Mère et enfant, 1910 Egon Schiele, Femme assise à la jambe repliée, 1917 Gustav Klimt, La jeune fille, 1912-13 Les rêves la voie royale » vers l’inconscient » L’interprétation des rêves est la voie royale qui mène à la connaissance de l’inconscient », 1900, L’interprétation des Rêves. Question Comment expliquer les rêves ? Pourquoi rêve-t-on et peut-on leur attribuer une signification? Avant Freud, deux types d’explication explication populaire Dans les temps que nous pouvons nommer préscientifiques, les hommes n’étaient pas embarrassés pour expliquer le rêve. Quand ils s’en souvenaient au réveil, ils le tenaient pour une information soit bienveillante soit hostile de puissances supérieures, dieux et démons ». explication scientifique Le rêve n’est pas un message envoyé par des puissances supérieures, l’explication populaire n’est que superstition. Le rêve trouve son origine dans des troubles organiques et on doit lui dénier tout caractère psychique, il n’a pas de véritable signification. René Magritte, Le LibérateurFreud rejette dos-à-dos ces deux tentatives d’explication il restitue au rêve son caractère psychique celui-ci a bien un sens qu’il faut interpréter que les anatomistes et les psychiatres lui avaient ôté; mais loin de retourner aux explications mystiques, il le replace sur sa base matérielle et cherche à en pénétrer les mécanismes. - Le rêve est le gardien du sommeil » - Le rêve est la manifestation déguisée de représentations et de désirs inconscients. S. Dali, Une seconde avant le réveil d'un rêve causé parle vol d'une abeille autour d'une grenade, 1944 Processus de formation du rêve Lorsque l’on dort, notre conscience n’est plus aussi vigilante qu’à l’état de veille. La censure est donc plus facile à contourner c’est la raison pour laquelle l’inconscient va investir ce moment de façon privilégiée pour faire apparaître les désirs refoulés. Cependant, la conscient n’est jamais tout à fait absente la preuve on peut être réveillé par le réveil, un bruit insolite, etc. l’inconscient doit donc déguiser les désirs qu’il veut faire passer. Pour Freud, donc, le rêve est la satisfaction inconsciente et déguisée d’un désir refoulé ». Ce travestissement des désirs implique donc la nécessité pour celui qui chercherait à percer la signification du rêve de faire un effort d’interprétation. Freud parle du rêve comme d’un rébus et introduit l’idée d’un écart entre le contenu manifeste du rêve, souvent trompeur et le contenu latent, souvent déguisé et du rêve par déformation/travestissement La condensation Le déplacement La figuration ou le symbolisme Contenu latent pensées, désirs inconscients Contenu manifeste le rêve tel que s’en souvient le rêveur Travail d’interprétation du rêveHitchcock, La maison du docteur Edwardes Spellbound Constance, médecin dans un asile d’aliénés, tombe amoureuse du nouveau directeur. Cependant, elle s’aperçoit rapidement que l’homme qu’elle aime est en réalité un malade mental qui se fait passer pour le Dr. Edwardes. Quand il prend conscience de son amnésie, il croit avoir tué le véritable docteur et s’enfuit de la clinique. Constance le retrouve et le cache chez son vieux professeur qui va analyser les rêves du malade et trouver l’origine de son déséquilibre. La cure psychanalytique » La psychanalyse n’a pour simplement pour but de fournir une explication théorique de l’hystérie ou des névroses. Elle a aussi une visée essentiellement thérapeutique. Comment guérir quelqu’un qui présente des symptômes hystériques? Le symptôme hystérique peut disparaître si on en découvre la L’origine des névroses le retour du refoulé sous une forme substitutive L’examen d’autres malades hystériques et d’autres névrosés nous conduit à la conviction qu’ils n’ont pas réussi à refouler l’idée à laquelle est liée leur désir insupportable. Ils l’ont bien chassée de leur conscience et de leur mémoire, et se sont épargné, apparemment, une grande somme de souffrances, mais le désir refoulé continue à subsister dans l’inconscient ; il guette une occasion de se manifester et il réapparaît bientôt à la lumière, mais sous un déguisement qui le rend méconnaissable ; en d’autres termes, l’idée refoulée est remplacée dans la conscience par une autre qui lui sert de substitut, d’ersatz, et à laquelle viennent s’attacher toutes les impressions de malaise que l’on croyait avoir écartées par le refoulement ». Cinq leçons sur la psychanalyse, 1909. Exemple Le personnage de Terry dans le film de Charles Chaplin, Les feux de la Rampe 1952, voir aussi le cas Elisabeth » rapporté par Freud Cf. manuel, p. 32Comment faire remonter à la surface, à la conscience ce qui cause le trouble et est justement inconscient? Freud va utiliser successivement deux méthodes l'hypnose et le travail d'analyse Cette dernière marque le début de la psychanalyse. 1L’hypnose permettait de se procurer un accès direct aux représentations refoulées, cause des symptômes. Méthode dite cathartique »2La méthode des associations libres. L'idée de Freud, c'est celle de l'existence d'un déterminisme psychique. C'est par le biais de ses pensées, souvenirs ou fantasmes racontés par le patient que Freud espère, par interprétation, accéder aux représentations inconscientes qui perturbent la vie psychique de ses test de Rorschah ou psychodiagnostik est un outil d’évaluation psychologique de type projectif élaboré par le psychiatre et psychanalyste Hermann Rorschach en 1921. Il consiste en une série de planches sur lesquelles sont dessinées des taches symétriques et qui sont proposées à la libre interprétation de la personne évaluée. Les réponses fournies serviront à évaluer sa travail du psychanalyste est donc de faire revenir à la conscience les éléments refoulés à l’origine du trouble afin que le patient s’en rende maître et puisse les intégrer aux représentations conscientes qui structurent sa personnalité. L’obstacle majeur la résistance » La découverte de la sexualité infantile et la réduction des symptômes névrotiques à des composantes instinctives érotiques nous ont conduits à quelques formules inattendues sur l’essence et les tendances des névroses. Nous voyons que les hommes tombent malades quand, par suite d’obstacles extérieurs ou d’une adaptation insuffisante, la satisfaction de leurs besoins érotiques leur est refusée dans la réalité. Nous voyons alors qu’ils se réfugient dans la maladie, afin de pouvoir, grâce à elle, obtenir les plaisirs que la vie leur refuse. … La fuite hors de la réalité pénible ne va jamais sans provoquer un certain bien-être, même lorsqu’elle aboutit à l’état que nous appelons maladie parce qu’il est préjudiciable aux conditions générales de l’existence ». Freud, Cinq leçons sur la psychanalyse, pp. fois que le patient a pu prendre conscience des désirs et pensées à l'origine de son trouble, celui peut Nous croyons que la culture a été créée sous la poussée des nécessités vitales et aux dépense de la satisfaction des instincts et qu’elle est toujours récréée en grande partie de la même façon, chaque nouvel individu qui entre sans la société humaine renouvelant, au profit de l’ensemble, le sacrifice de ses instincts. Parmi les forces instinctives ainsi refoulées, les émotions sexuelles jouent un rôle considérable; elles subissent une sublimation, c’est-à-dire qu’elles sont détournées de leur but sexuel et orientées vers des buts socialement supérieurs et qui n’ont plus rien de sexuel ». Freud, Introduction à la psychanalyse, 1accepter totalement ou partiellement ce désir; 2reconnaître qu’il était juste de rejeter le désir condamnation de la conscience morale 3 réorienter l'énergie de ce désir vers un but plus élevé la sublimation ».3. Limites et critiques de l’hypothèse de l’inconscient L’hypothèse de l’inconscient freudien pose un problème de taille elle remet en question l’idée de transparence à soi du sujet et donc de son unité. Remet aussi en question la question de la responsabilité de nos pensées et de nos actes et donc de notre liberté.
La plupart des souffrances humaines sont inutiles. Elles se forment, par ce que l’esprit superficiel gouverne notre vie. La souffrance que nous ressentons en ce moment est toujours une forme de non-acceptation, une forme de résistance inconsciente à ce qui est. Au niveau de la pensée, la résistance est une forme de jugement. Sur le plan émotionnel, c’est une forme de négativité. La souffrance varie en intensité en fonction de notre résistance au moment présent, et cela, à son tour, dépend de l’intensité avec laquelle nous nous identifions à notre esprit. L’esprit cherche toujours à nier et à échapper au présent. Annonce En d’autres termes, plus nous nous identifions à notre esprit, plus nous souffrons. Ou encore, plus nous respectons et acceptons le Présent, plus nous nous libérons de la douleur, de la souffrance et de l’esprit. Pourquoi l’esprit a-t-il l’habitude de nier ou de résister au Maintenant ? Parce qu’il ne peut pas fonctionner et garder le contrôle sans être associé au temps, à la fois passé et futur, et donc il voit le présent intemporel comme menaçant. En fait, le temps et l’esprit sont inséparables. Imaginez la Terre sans vie humaine, habitée uniquement par des plantes et des animaux. Pixabay Y aurait-il encore un passé et un futur ? Est-ce que les questions quelle heure est-il ? » ou quel jour sommes-nous aujourd’hui ? à un sens à un chêne ou à un aigle ? Je pense qu’ils seraient intrigués et répondraient Bien sûr que on est maintenant. C’est maintenant. Qu’y a-t-il d’autre? » Il ne fait aucun doute que nous avons besoin de l’esprit et du temps, mais dès qu’ils prennent le contrôle de nos vies, des problèmes, des souffrances et des chagrins surgissent. Pour s’assurer qu’il garde le contrôle, l’esprit travaille tout le temps pour cacher le moment présent avec le passé et le futur. Ainsi, la vitalité et le potentiel créatif infini du Soi, qui est inséparable du Maintenant, sont obscurcis par le temps et notre vraie nature est obscurcie par l’esprit. Annonce Nous souffrons tous d’ignorer ou de nier chaque moment précieux ou de le réduire à un moyen de réaliser quelque chose dans le futur, quelque chose qui n’existe que dans nos esprits, et jamais dans la réalité. Le temps accumulé dans l’esprit humain contient beaucoup de souffrances dont l’origine est dans le passé. Si vous ne voulez pas créer plus de souffrance pour vous-même et pour les autres, ne créez pas plus de temps, ou du moins pas plus qu’il n’est nécessaire pour faire face aux aspects matériels de votre vie. Comment arrêter de créer » du temps ? Avoir une conscience profonde que le moment présent est tout ce que vous avez. Faites-en dès maintenant l’objectif principal de votre vie. Si auparavant vous étiez obsédé par le temps et que vous faisiez des visites rapides au présent, inversez cette logique, fixez-vous au présent et faites des visites rapides au passé et au futur lorsque vous avez besoin de gérer les aspects matériels de votre vie. Dites toujours oui » au moment présent. Quoi de plus insensé que de créer une résistance intérieure à quelque chose qui existe déjà ? Quoi de plus insensé que de s’opposer à la vie elle-même, qui est maintenant et toujours maintenant ? Abandonnez-vous à ce qui est. Dites oui » à la vie et voyez comment cela change les choses. Eckhart Tollé Voir plus Article précédent On peut être une femme épanouie célibataire ou sans enfant a déclaré Jennifer Aniston Article suivant Vous voulez bien faire dans la vie ? Développez votre intelligence émotionnelle Clément a toujours été très empathique et possède de grandes capacités d'écoute, lorsque les gens ont besoin de conseils dans leurs relations, c'est toujours vers lui qu'ils se tournent.
Nouvelle-Calédonie • Novembre 2017 dissertation • Série ES L'existence d'un inconscient fait-elle obstacle à la connaissance de soi ? Les clés du sujet Définir les termes du sujet L'existence d'un inconscient L'inconscient désigne des pulsions dont la logique échappe à celle de la conscience. Une pulsion est porteuse de représentations, ce n'est pas un instinct. Elle cherche à se satisfaire dans les plus brefs délais et entre parfois en conflit avec les exigences de la réalité. Freud désigne l'inconscient comme étant le processus primaire à l'œuvre dans chaque être humain. Fait-elle obstacle Un obstacle est ce qui rend difficile, voire impossible, l'accès à une chose ou son obtention. Notons cependant qu'il n'a pas toujours la même importance. Un rocher tombé sur la route empêche la voiture de passer mais il peut, moyennant des efforts, être déplacé. Un obstacle peut être franchissable ou infranchissable. À la connaissance de soi La connaissance de soi est une démarche par laquelle un sujet fait réflexion sur ce qu'il est. Elle implique l'activité de la conscience. Il faut pouvoir former des représentations de soi pour porter un jugement sur ce que l'on est et pour définir nos qualités. Par la conscience, nous apparaissons à nous-mêmes et nous pouvons nous observer. Dégager la problématique et construire un plan La problématique La problématique vient du fait que conscience et inconscient sont dans une relation d'opposition. Mais quelle est la nature de cette opposition ? Conscience et inconscient sont-ils relatifs ou sont-ils contraires ? La contrariété signifie que les deux termes se repoussent et s'excluent. Dans ce cas, l'inconscient est un obstacle, un barrage infranchissable. Si conscience et inconscient sont relatifs, les choses sont différentes. L'inconscient résiste alors à la conscience selon des modalités qui sont à éclairer mais il est aussi avec elle dans une relation de complémentarité. Dans ce cas, la notion d'obstacle change de sens. Elle devient une invitation à approfondir la relation pour pouvoir mieux se connaître. Le plan Dans un premier temps, nous éclaircirons le sens des termes afin d'éviter notamment la confusion entre l'inconscient et l'inconscience. La deuxième partie sera consacrée à l'étude de la relation. Enfin, nous radicaliserons l'idée de contrariété jusqu'au point où il apparaîtra qu'il s'agit en réalité d'une relation de complémentarité. Éviter les erreurs La confusion de l'inconscient et de l'inconscience est fréquente et dommageable. Elle conduit à ne pas comprendre comment l'inconscient résiste à la conscience en se développant selon une logique qui lui est propre. Corrigé Introduction L'existence de l'inconscient est attestée par la présence de phénomènes dont l'origine échappe à la conscience. Les rêves, les actes manqués, les phobies sont autant de manifestations de processus dont nous constatons les effets sans en connaître les causes. Chacun se découvre obscur à lui-même » selon le mot d'Alain. Doit-on pour autant estimer que la présence de l'inconscient fasse obstacle à la connaissance de soi ? Un obstacle est l'indice d'une difficulté mais celle-ci peut avoir des effets bénéfiques en nous alertant. Face à une conscience naïve, les perturbations engendrées par l'activité de l'inconscient pourraient être salutaires pour la connaissance de soi. Il faut donc déterminer le statut de l'inconscient par rapport au désir de se connaître. 1. Origine du problème A. Conditions de la connaissance de soi La connaissance de soi n'est possible qu'à un être doté de conscience. La conscience est un acte de l'esprit par lequel il est possible de considérer ce que l'on est. Elle permet d'avoir des représentations de soi. Il est donc logique de l'opposer à l'instinct qui est une détermination naturelle interdisant cette prise de distance. Mais être conscient ne suffit pas pour se connaître. Il faut encore posséder la capacité de former des idées claires et distinctes. Des sensations ou des sentiments sont des formes de connaissance encore trop subjectives. Une idée est d'ordre intellectuel, c'est une création de la raison, elle prétend à l'objectivité car elle est le résultat d'un effort d'analyse comme l'introspection. La volonté est aussi nécessaire. Conscience, raison et volonté sont donc les propriétés requises pour espérer savoir qui l'on est. B. L'idée de l'inconscient Il est important de ne pas confondre l'inconscient et l'inconscience. Celle-ci désigne un état passager et s'explique par des raisons physiologiques ou psychologiques. Par exemple, on dira de quelqu'un qui dort qu'il est inconscient. De même, une personne très énervée n'aura pas conscience de ce qu'elle dit. Mais l'inconscient renvoie à une autre réalité. Il s'agit d'abord de représentations qui ne parviennent pas à la conscience. Leibniz parle ainsi de petites perceptions » qui s'agitent en permanence dans notre esprit. Leur nombre, leur petitesse et le fait qu'elles soient unies les unes aux autres empêchent de les concevoir distinctement même si leur existence est certaine. Leibniz illustre sa thèse par une comparaison. Nous entendons le bruit d'une vague sans pouvoir distinguer les milliards de petits bruits qui le composent. Or s'ils n'existaient pas, nous n'entendrions rien. Ainsi, il faut reconnaître la présence continue de l'inconscient. C'est une dimension de l'esprit. [Transition] Nous avons défini les termes. En quoi réside le problème ? 2. Les raisons d'un problème A. Le fond obscur de l'esprit La pensée leibnizienne apporte un élément de réponse. En plus de leur nombre, les petites perceptions se caractérisent par leur caractère confus et obscur. La confusion vient de leur union. Elles sont fondues les unes dans les autres et nous ne nous apercevons de leur existence que lorsque leur union est suffisamment forte pour retenir notre attention. Ainsi, ce que nous distinguons est composé de parties que nous ne pouvons pas considérer séparément. Leibniz dit souvent que le fond de notre esprit est obscur et que la lumière de notre raison ne peut parvenir à l'éclairer dans sa totalité. La connaissance de soi est donc nécessairement partielle. Nous nous découvrons au fur et à mesure de nos expériences mais il nous est impossible de nous saisir complètement, c'est-à-dire de former une idée claire et distincte de nous-mêmes. B. Le narcissisme Les difficultés ne s'arrêtent pas en ce point. La connaissance de soi peut également être faussée. Elle n'est pas seulement partielle mais partiale. Malebranche définit la conscience comme le sentiment de soi. Or un sentiment est subjectif. Il est très difficile de bien se juger car nous sommes juge et partie. Notre relation à nous-mêmes est marquée par l'amour-propre, qui nous pousse à déformer les représentations qui nous dérangent afin de conserver une image satisfaisante de soi. Freud reprend cette idée en soulignant que le narcissisme est une des composantes essentielles de l'être humain. Nous nous flattons sans même nous en apercevoir car il est essentiel de conserver l'estime de soi. Nous pouvons donc parler de ruses du désir dont la conscience est souvent la dupe. Croire qu'il suffit d'être conscient de soi pour se connaître semble être d'une grande naïveté. Nous croyons que nos certitudes sont fondées car elles sont immédiates. Or ce qui nous semble évident est en réalité le résultat d'un processus dont nous n'apercevons qu'une partie. [Transition] La portée de ces critiques peut encore être radicalisée. Ce sera le moyen de trouver la réponse la plus réfléchie. 3. Se connaître est possible A. L'inconscient freudien Freud entend par l'inconscient l'ensemble des pulsions dont l'existence est indépendante de la conscience et de la volonté. Freud parle du ça » pour indiquer qu'il y a en nous, à chaque instant, des processus sur lesquels nos facultés conscientes n'ont pas de prise directe. La vie sexuelle est pour lui une manifestation privilégiée de la présence en chacun d'une dimension naturelle qui a un impact sur notre vie tout entière. Les convictions de Freud sont nées de ses efforts pour soulager des patients hystériques. Ceux-ci souffraient de symptômes, comme des contractions, sans que leur corps ait été abîmé par un accident. Freud en conclut que la cause des troubles était d'origine mentale. Le mot psychique » désigne l'union du corporel et du spirituel. Le point important est que le sujet malade prétend ne pas savoir pourquoi il souffre. La cause de ses troubles lui est inconnue et il faut mettre en place une cure fondée sur la parole pour que le patient parvienne à cette connaissance. Freud soutient donc que la connaissance de soi est d'abord bloquée par un acte de refoulement expressif d'un conflit entre la conscience et l'inconscient. Le complexe d'Œdipe en est l'occasion privilégiée. Freud soutient qu'à la racine de la vie psychique existe un conflit qu'il nous a fallu régler faute d'en souffrir à l'âge adulte. L'enfant se structurerait en acceptant sa place au lieu de vouloir occuper celle du parent de même sexe. Un Œdipe » mal réglé produirait des névroses ou des angoisses de culpabilité. B. Une discipline de la réflexion La psychanalyse critique d'emblée les prétentions de la conscience à donner une véritable connaissance de soi. Freud critique le narcissisme inhérent à chacun et soutient de façon provocante que le moi n'est pas maître dans sa propre maison ». Il apparaît tiraillé entre les exigences des pulsions du ça et les interdits de la conscience morale que Freud nomme le surmoi. Est-ce à dire que la connaissance de soi n'a pas de sens car l'inconscient y fait irrémédiablement obstacle ? La chose est plus complexe. Freud invite chacun à rentrer en soi et à chercher à se connaître. La reconnaissance de l'inconscient est le premier pas vers l'acquisition d'un savoir authentique. C'est en ce sens que Ricœur parle de la psychanalyse comme d'une discipline de la réflexion ». Se connaître exige un travail sur soi par lequel nous essayons de nous délivrer des illusions premières dues au narcissisme. Des résistances sont à vaincre mais la tâche a du sens et le psychanalyste aide le patient à nommer et à surmonter les causes de sa souffrance. L'intérêt porté à l'inconscient n'est donc pas une façon d'abandonner l'analyse mais au contraire de l'étendre. Conclusion L'affirmation résolue de l'existence d'un inconscient psychique donne à ce dernier un statut paradoxal. Il est ce qui fait obstacle à une connaissance de soi complète mais il est aussi ce qui permet d'étendre cette connaissance, de la rendre plus précise et plus complète. Freud résume ce point dans une phrase énigmatique Là où c'était je dois advenir. » La conscience de soi s'affine en prenant en compte la puissance de son opposé, l'inconscient.
l inconscient n est il qu une conscience obscurcie